ZAYN

Je n'avais pas vu Tenley depuis dimanche. Enfin, c'est un mensonge ; je l'avais vue entrer et sortir de la brocante à plusieurs occasions. Mais dès que j'y allais sous prétexte de m'acheter mon quatrième café de la journée, elle était introuvable. Il y avait de grandes chances pour qu'elle se cache après notre conversation dans le sous-sol.

Comme Lisa me l'avait patiemment expliqué, on ne parlait pas de piercings aux parties génitales lors d'une discussion normale. Je ferais plus attention à mes sujets de conversation la prochaine fois. Par chance, Cassie devant s'éclipser tôt aujourd'hui, Tenley serait seule dans la boutique. Elle aurait beaucoup de mal à se volatiliser si je venais la voir.

Tôt dans la soirée, mon oncle Nate passa au salon avant d'aller chercher Cassie. Comme il portait toujours son costume, je conclus qu'il arrivait directement de son travail. Je laissai tomber mon crayon et reculai mon fauteuil.

Nate me serra dans ses bras. Chris et Jamie le saluèrent avec le même enthousiasme que moi. Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu. Nous travaillions beaucoup, tous les deux, et il passait son maigre temps libre à admirer Cassie. Il était à ses pieds, mais ne semblait pas s'en soucier.

— Je suis content que tu sois passé, lui dis-je. Quand est-ce que je te tatoue le dessin dont tu m'as parlé ?
— Bientôt. Je passerai prendre Cassie demain aussi. Je t'expliquerai mon idée et on verra ça ensemble.
— Super. Je compte sur toi, cette fois.

Ça faisait un moment que Nate pensait à se faire tatouer, mais il n'avait toujours pas sauté le pas. Je me disais que, si je parvenais à le convaincre de m'apporter un dessin, je n'aurais pas beaucoup de mal à le persuader de se laisser tatouer. Même si Cassie refusait de l'admettre, elle aimait bien les tatouages. À dix-huit heures, Cassie traversa la rue pour venir chercher Nate. Après leur départ, Tenley s'installa derrière la caisse. Le moment n'aurait pas pu être mieux choisi. J'étais entre deux rendez-vous, et mon prochain client n'arriverait pas avant une demi-heure. J'aurais donc assez de temps pour convaincre Tenley de passer plus tard au salon pour me montrer son dessin.

—Je vais me chercher un café.

J'ignorai l'appel de Chris et sortis en vitesse du salon. Il faisait bon pour un début de mois d'octobre. Je remontai les manches de ma chemise, car j'avais soudain très chaud et je me sentais un peu nerveux. J'avais tout planifié avant de partir. J'essayais de me dire que Tenley était juste une fille que je voulais convaincre de se laisser tatouer. Quelle connerie !

La cloche au-dessus de la porte annonça mon arrivée. Tant pis pour la surprise. Tenley leva les yeux de son livre, puis baissa rapidement la tête. Un début très prometteur. Le chaton nerveux était de retour. Lisa avait raison, visiblement ; j'avais dû me comporter comme un nul pendant notre dernière conversation. Je m'approchai du bureau en souriant et tentai vainement de ne pas la regarder de la tête aux pieds. J'échouai au bout de trois secondes. J'étais content qu'il fasse bon, car Tenley portait un haut gris qui exposait suffisamment de peau pour me donner envie d'en voir plus. Une bretelle brillante traçait une ligne sur son épaule, puis disparaissait sous son col. Sa couleur argentée était visible sous son chemisier, mais les deux allaient bien ensemble. Je dressai mentalement la liste des tissus utilisés dans la fabrication des soutiens-gorge. La dentelle et le satin me plaisaient particulièrement.

Je refermai le tiroir de mes fantasmes. Grâce à la barrière du comptoir, je n'avais pas encore envahi l'espace de Tenley. Je réfléchis tout de même au moyen de le contourner sans que ce soit flagrant. Tenley était concentrée sur les bandes noires qui décoraient mon bras. Je me sentais nu quand elle observait mes tatouages. Mais ça n'avait rien de sexuel. J'étais habitué aux regards insistants. Je ne m'étais pas couvert le corps d'encre et de piercings pour me fondre dans la masse.

Mais le regard de Tenley était différent. Certaines filles me faisaient de l'œil parce qu'elles rêvaient de se faire un bad boy. Là, c'était complètement autre chose. On aurait dit que Tenley essayait de déchiffrer le sens de mes tatouages.

J'étudiai son visage. Il était d'une beauté subtile. Tenley avait des cernes sous les yeux, comme si elle ne dormait pas assez. Mais, même épuisée, elle était magnifique.
Légèrement inquiète, elle s'agita sur son siège.

— Salut, Zayn. Cassie vient de partir.
— Je sais. C'est toi que je voulais voir.

Je me penchai en avant et posai les avant-bras sur le comptoir. Tenley verrait mieux mes tatouages de cette façon et je pourrais continuer à l'observer. Elle baissa les yeux, puis les leva de nouveau vers moi.

— Ah.

J'étais sûr qu'elle n'imaginait pas à quel point elle était sexy quand elle faisait ça. J'effleurai ses cernes de mon pouce.

— Tu as l'air fatiguée.

Ce contact était électrisant. On aurait dit qu'elle s'était branchée à moi, ou moi à elle. J'avais envie de savoir ce que je ressentirais en posant les mains sur elle. Partout sur son corps. Je rompis le contact de peur de perdre les pédales.

— Je fais des cauchemars.
— Quel genre ?
— Des mauvais.

Comme s'ils pouvaient être agréables ! Tenley aligna les livres sur le comptoir. Apparemment, ce serait tout ce que j'aurais comme réponse.

— Tu voulais redescendre au sous-sol pour trier le reste des objets ?
— Tu peux venir avec moi ?
— Je dois rester à la caisse et m'occuper des clients.
— Il n'y a personne. Tu pourrais fermer la boutique cinq minutes ?
— Euh..., hésita Tenley. Je souris et tranchai.
— On fera ça une autre fois. Tu n'es pas encore passée au salon pour me montrer ton dessin.
— Désolée. Elle se massa la nuque.

Ce petit signe d'embarras avait un sens profond. J'avais envie de savoir si sa gêne était liée au dessin, à moi, ou aux deux. J'essayai de ne pas imaginer Tenley dans mon fauteuil, partiellement ou totalement nue. En vain. Mon côté masochiste se régalait ; ma queue était si solide que j'aurais pu cabosser une voiture avec.

— Euh, écoute, dis-je en soupirant un peu.

Elle commença à se ronger un ongle et je pensai aussitôt à toutes ces choses que j'aurais aimé lui mettre dans la bouche.

— Pourquoi tu ne passerais pas après avoir fermé la boutique ? Je note un rendez-vous pour vingt et une heures, d'accord ? Apporte ton croquis, j'y jetterai un œil. Mais ça ne t'engagera à rien. Qu'est-ce que tu en dis ?
— D'accord.

Sa réponse ressemblait à une question. Elle me regarda de ses grands yeux de Bambi, les épaules voûtées et l'air nerveux. Ça me donnait envie de la serrer dans mes bras. Ou bien de lui sauter dessus, je n'en savais trop rien. Cette fille me rendait complètement dingue.

— Super. Je souris et m'éloignai du comptoir. On se voit vers vingt et une heures.
— D'accord. Tenley m'adressa son sourire le plus doux et le plus timide.

Je sortis de la boutique avant de prononcer un mot de trop ou de faire un geste déplacé. Cette fois, je m'étais contenté de reluquer sa poitrine. C'était un vrai progrès par rapport aux autres jours. J'entrai dans le salon d'un pas nonchalant, plutôt content de moi. Chris me lança un regard bizarre.

— Où est mon café ? J'avais complètement oublié que je m'étais servi de cette excuse pour passer voir Tenley.
— J'ai dit que j'allais en prendre un, pas que j'en ramènerais pour tout le monde.
— Eh bien, qu'est-ce que tu as foutu du tien, alors ? Chris leva son sourcil percé.
— Je l'ai déjà bu.
— Comme tu veux, mon frère, mais tu es parti dix bonnes minutes ; alors, je dis que tu me racontes des conneries.

Je l'ignorai et parcourus le cahier de rendez-vous. Mon client allait bientôt arriver et j'aurais probablement terminé vers vingt heures trente. Je serais donc libre le reste de la soirée. Je me serais senti très con si j'avais dit à Tenley de passer alors que j'avais des rendez-vous.
J'inscrivis son nom, espérant que je pourrais lui tatouer un jour son fameux dessin. Chris s'approcha et regarda par-dessus mon épaule. Je le repoussai du coude.

— Bon sang, Chris, t'es en train d'essayer de me peloter ? Recule. Lisa sortit du bureau, l'air radieux. Mais sa joie fut de courte durée.
— Pas de café ?
— Tenley va passer plus tard, dit Chris.
— Pas de quoi en faire un plat, je vais juste regarder son dessin, dis-je comme si je m'en fichais un peu.

Je ne devais surtout pas m'emballer à l'idée de tatouer Tenley, car rien n'était encore sûr. Mais je m'emballais déjà. Lisa me fusilla du regard.

— Je suis au courant.
— Impossible, je viens de le lui demander.
— Je suis allée la voir plus tôt. Elle m'a dit qu'elle avait apporté son dessin. Elle pensait passer après le travail.

Mon ego en prit un coup. Je pensais avoir réussi à la convaincre, mais c'était Lisa qui avait fait tout le boulot.

— Tu l'as vu ? Demandai-je.
— Non, mais j'imagine que ce sera fait dans quelques heures.

Elle rentra dans son bureau. Ensuite, le temps s'écoula beaucoup trop lentement

***

Quand Tenley entra, je posais de la gaze sur le nouveau tatouage de mon client. Chris et Jamie étaient dans la réserve et faisaient l'inventaire. Lisa était au fond en train de percer une fille et sa copine. Si je parvenais à me débarrasser rapidement de mon client, je pourrais passer quelques minutes seul avec Tenley avant que tout le monde l'assaille.

Je n'étais pas le seul à me réjouir de sa venue au salon. Lisa était quasiment amoureuse d'elle, de façon platonique, et Chris semblait beaucoup l'apprécier aussi. Je lui avais bien fait comprendre qu'il n'avait pas intérêt à la toucher et qu'il devait garder ses commentaires graveleux pour lui. Jamie, fidèle à lui-même, n'avait d'yeux que pour Lisa.
Tenley balaya du regard le salon presque vide avant de poser son regard sur moi.

— Assieds-toi. Je n'en ai pas pour longtemps.

Je lui montrai la salle d'attente d'un signe de tête. Il y avait des fauteuils, une table basse avec des magazines de tatouage et les albums du salon.
Tenley tenait quelques livres et une boîte blanche sous le bras. Son sac besace pendait à son autre épaule. Elle m'adressa l'un de ses sourires craintifs, puis s'installa dans un fauteuil et feuilleta l'un de mes albums. J'encaissai rapidement le paiement de mon client et me tournai vers Tenley. Ses jambes étaient repliées sous elle et ses cheveux masquaient son visage.

Elle semblait plus à l'aise que lors de sa dernière visite et ne quittait pas mon album des yeux. Je traversai la pièce et rôdai autour d'elle en attendant qu'elle me remarque. Comme elle ne levait pas les yeux, je me penchai au-dessus d'elle pour voir ce qui la captivait autant. Sa tête se releva brusquement et ses yeux s'écarquillèrent quand elle se retrouva nez à nez avec moi. Mon visage touchait presque le sien.

— Une lecture intéressante ? lui demandai-je en me redressant.

Tenley murmura quelque chose d'inintelligible et referma l'album. Sa voix presque essoufflée eut un impact immédiat sur mon corps. Pas génial, étant donné que ses yeux se trouvaient juste à la hauteur de mon entrejambe. Et c'est exactement là qu'ils se posèrent. Tenley murmura le même juron qui me traversa l'esprit. L'air agité, elle se leva brusquement de son fauteuil.

Comme elle avait mal évalué ma proximité, son petit corps agile m'effleura en se redressant. Je me mordis la langue pour ne pas lâcher un gémissement. On aurait dit qu'une décharge électrique concentrée dans mon pantalon me parcourait le corps. Ma queue se tortilla contre son ventre. Tenley dut la sentir ; son visage devint si rouge qu'il sembla sur le point de prendre feu.

— J'ai apporté mon dessin. Elle écorcha les mots en parlant trop rapidement.

Ainsi, elle avait décidé d'ignorer le phénomène. J'aurais dû être gêné de ne pas pouvoir maîtriser les réactions de mon corps ; et je l'étais, en quelque sorte.

Mais je ne reculai pas, même lorsqu'elle leva le carnet de croquis devant mon visage. Je remarquai l'absence de gaze sur sa main. Alors, je la pris dans la mienne et baissai le carnet pour pouvoir voir son visage. Tenley croisa mon regard inquisiteur. Pendant ces secondes, j'en découvris plus sur elle que je ne l'avais fait dans le sous-sol samedi. Je lus dans ses yeux la curiosité, le manque et la fureur. Tout ça faisait écho à mes propres émotions.

Sa rage lui fit détourner le regard et j'eus aussitôt envie de connaître son origine. Je coinçai son carnet de croquis sous mon bras et lui retournai la main, curieux de voir ce qu'elle avait caché sous ses bandages. Sa peau était couverte de hachures rouges à peine guéries.

Qu'est-ce que tu t'es fait ? demandai-je doucement, sans attendre de réponse puisqu'elle avait refusé de m'en donner une la dernière fois.

Je passai le pouce sur ses plaies sensibles. J'eus envie de les embrasser pour les faire guérir, et je le fis. Parce que j'étais stupide et incapable de me maîtriser.
Un mélange de peur et de désir traversa son regard. C'était un cocktail dangereux. Je me sentais comme elle, sauf que je réagissais de façon totalement différente. J'ignorais complètement ma peur, et mon désir se traduisait de façon physique.

— Tenley ! Je suis tellement contente de te voir ! Les nouveaux bijoux sont arrivés cet après-midi comme prévu.

Lisa dissipa subitement le brouillard autour de moi. Tenley retira aussitôt sa main de la mienne. Le contact était rompu.

— Elle est ici pour me montrer son dessin, fis-je, agacé par l'interruption inopportune de Lisa et par mon incapacité à maintenir mes mains et ma bouche éloignées de Tenley.
— Elle viendra te voir quand j'aurai fini, dit Lisa en m'adressant un regard qui m'ordonnait de ne pas insister.

La plupart du temps, je lui obéissais. Mais ce soir, je n'étais pas vraiment d'humeur à recevoir des ordres, même pas ceux de Lisa. Elle aida Tenley à rassembler ses affaires, sans oublier la boîte blanche. Elle ressemblait de façon suspecte à celles que Cassie utilisait pour emballer des pâtisseries, en particulier les cupcakes.

— Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? demandai-je dans l'espoir de retenir Tenley.

C'est moi qu'elle était venue voir et je ne voulais pas partager.

— Rien.

Tenley serra la boîte contre sa poitrine d'un geste protecteur. À présent, j'avais vraiment envie de voir son contenu.

— Je peux surveiller ta boîte soi-disant vide pendant que Lisa empiète sur le temps que je devais passer avec toi, offris-je. Tenley secoua lentement la tête.
— Je ne préfère pas.
— Pourquoi ? Tu as peur de me confier une boîte vide ? Je contournai Lisa quand elle essaya de se placer entre nous. Pas très efficace vu qu'elle faisait la moitié de ma taille. Je pouvais facilement l'écarter de mon chemin si j'en avais envie. Et c'était justement le cas.
— Tu me promets de ne pas regarder à l'intérieur ? me demanda Tenley.

Malgré son ton de défi, j'aperçus la naissance d'un sourire sur ses lèvres. Je haussai les épaules.

— Pourquoi tu ne me laisses pas jeter un œil au contenu, histoire de satisfaire ma curiosité ?
— Alors, je ne te la confierai pas, m'avertit-elle en soulevant le couvercle.

J'avais vu juste. La boîte renfermait une pile de cupcakes à la vanille, au glaçage fondant et épais, décoré de petits sucres noirs en forme de têtes de mort. C'était ce qu'on faisait de mieux en matière de pâtisserie.
Je tentai d'attraper Tenley, l'heureuse propriétaire de ces friandises. Je passai un bras autour de sa taille et essayai de lui voler la boîte de ma main libre. Je bandais toujours.

Ma queue était pressée contre ses fesses. Tenley laissa échapper un couinement typiquement féminin et me marcha sur le pied. Ce qui n'eut aucun effet, car je portais de vieilles Doc's avec une plaque de métal sur les orteils.

Lisa, cependant, se montra beaucoup plus créative. Elle me fit une béquille, et mon étreinte faiblit. Tenley referma le couvercle, puis Lisa m'obligea à la relâcher. Toutes deux filèrent vers le fond du salon et disparurent dans la salle de perçage avant que j'aie retrouvé mes esprits. Je ne pris pas la peine de les suivre : Lisa avait certainement verrouillé la porte. Elle connaissait ma passion pour les cupcakes.

— Qu'est-ce qui t'arrive ?

Chris se tenait sur le seuil de la réserve et me regardait comme si j'avais perdu la tête. Je me demandai depuis quand il était là.

— Il y avait des cupcakes dans cette boîte. Je lui montrai du doigt la salle dans laquelle les filles s'étaient enfermées. Avec mes cupcakes.
— Euh, ouais, j'avais bien compris. Il n'y a que toi pour te comporter comme un gamin devant des pâtisseries. Bon sang, qu'est-ce que c'était que ce bordel ?
— Je ne vois pas ce que tu veux dire.

J'enfonçai les mains dans mes poches pour remettre discrètement mes affaires en place. J'étais bien incapable d'expliquer ma réaction face à Tenley. Jamie sortit sa tête de la réserve.

— Je n'avais encore jamais vu un comédien aussi médiocre que toi.
— Qu'est-ce que tu insinues ? Jamie étant le plus observateur de mes deux associés, le fait que Chris ait remarqué quelque chose était inquiétant. Les yeux de Chris s'écarquillèrent.
— C'est à cause d'elle que tu m'as laissé en plan l'autre soir ?

Je ne répondis pas. Si je réagissais, je confirmerais mon intérêt pour Tenley. Elle ne me plaisait pas seulement parce qu'elle était sexy, parce qu'elle voulait un tatouage, ou parce qu'elle était aussi meurtrie que moi.
Il y avait autre chose en elle. Une sorte d'intense connexion physique s'établissait entre nous et je ne pouvais pas l'ignorer. L'ironie du sort, c'est que j'allais devoir apprendre à me maîtriser si je voulais la tatouer, parce qu'il ne serait pas de bon ton de me taper ma cliente. Au salon, il y avait des règles à respecter. Enfin, il y en avait une et c'était la seule que je n'avais jamais essayé d'observer.

— Si Zayn s'est cassé, c'est parce que Damen est un abruti, et Sienna, une fouteuse de merde, répondit Jamie avant de disparaître dans la réserve.

Chris resta immobile quelques secondes, se demandant clairement s'il devait gober cette histoire. Je n'avais rien à ajouter. Damen et Sienna n'avaient pas été les seuls responsables de mon départ. Je m'étais surtout senti très coupable lorsque la danseuse s'était frottée à moi. À cause de Tenley. Tordu, hein ?